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11 juillet 2006

Discours sur le bonheur (19 octobre 2005)

Le_bonheur_est_en_soi

Discours : « Le bonheur est en soi »

Nous ignorons l’étendue de notre bonheur ! Peut-être par méconnaissance, qu’est-ce, exactement que le bonheur ? Une pensée, une émotion, une illusion ? Ou peut-être est-ce que la conception personnelle que l’on s’en fait n’est basée  que sur l’inaccessible.

La joie, l’amour, la paix, le bonheur sont de ce monde. Mais ce que nous ignorons c’est comment parvenir à eux, comment se délecter du goût de leurs plaisirs… Cela car nous sommes trop hésitants sur nos ressentis. En effet, qui soupçonnerait que la retraite favorite, le berceau du bonheur se trouve si près de chacun de nous, que nous peinons à la percevoir ? Je vois vos regards s’échanger, vous n’avez pas tord, le bonheur n’est réel que lorsqu’il n’enlève rien aux autres, mais cependant, il est plus près encore… Vous l’aurez compris, le bonheur est en nous même. Cela peut vous paraître étonnant voire même absurde… Je consens à votre incrédulité.  Il est évident que s’il en était ainsi, nous serions tous tout simplement heureux… Or est-ce vraiment le cas ? Vous semblez indécis… N’êtes vous pas heureux ? Ou plutôt êtes vous malheureux ? Les concepts du bonheur et du malheur sont indissociables à mes yeux, on ne peut aborder l’un sans traiter de l’autre, je pense que vous en conviendrez.

Si le bonheur est en nous même, pourquoi ne sommes-nous pas heureux ? Pourquoi ? Détrompez vous, notre destinée n’est jamais aussi déplorable que ce que l’on est porté à le croire, la félicité passant par des choses si  simples que nous sommes heureux sans le savoir. Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qu’était le bonheur? Les dictionnaires le définissent comme étant un « état de conscience pleinement satisfaite ». Donc si l’on souhaite être heureux, ce n’est pas le bonheur auquel il faut aspirer mais l’advertance car l’un ne va pas sans l’autre. Si l’on souhaite être heureux… Qui ne le souhaite pas me demanderez-vous ? Je suppose que nous tendons tous à l’être, avec comme différence que chacun d’entre nous envisage diverses façons d’en aborder la quête avec plus ou moins d’alacrité. Non que certaines personnes se complaisent dans leur malheur mais plutôt qu’il suscite chez elles une certaine attirance malsaine. Je m’explique. C’est comme si ces personnes percevaient, à travers leurs yeux entrouverts le soleil qui pourrait éclairer leurs vies et, qu’au lieu de l’offrir à leur vue, en consentant à être aveuglées par les premiers rayons, elles les referment par simplicité. Ce refus de s’efforcer d’aider le bonheur à entrer en elles correspond à un échec inévitable dans leurs vies car la pensée d’être tout simplement heureuses les effrayent, elle se refusent au bonheur car le malheur est plus intéressant. Pensée choquante n’est-ce pas ? Vous vous méprenez, les épreuves de la vie sont beaucoup plus absolues que les instants de joie, peut-être car il y a plus à en dire… Je vous laisserez vous pencher sur la question plus amplement. En conclusion nous sommes plutôt doués pour le malheur car il est toujours plus facile, moins coûteux en énergie de se laisser aller à ce sentiment que de lutter contre lui.

Ceci étant établi, nous devons nous affairer à découvrir, car il est bien question de découverte, comment être heureux, ou tout du moins comment contribuer à notre bonheur ? Avant tout, il ne faut renoncer, il ne faut se dire que le bonheur n’existe pas et que, par conséquent, il faudra apprendre à être heureux sans. Non, il faut y croire, c’est comme admettre l’existence de l’amour… Certains la nierait disant que l’Amour n’existe pas, qu’il n’a jamais existé, qu’il n’existera pas. Comment s’abîmer dans de telles pensées ?  Et d’autres, que ce sentiment aura transformés, associeront l’Amour au bonheur véritable, celui d’aimer et de l’être en retour, à une joie indescriptible, à des sensations envoutantes … Pour le bonheur il en est de même, nous en avons tous une conception qui varie selon notre personnalité. Cependant certains s’en font une idée beaucoup trop précise. Une idée, une simple idée qui, alors qu’elle ne devrait être qu’un but,  devient obsession voire même perversion. Tout entreprendre pour que tout réussisse, faire toujours plus et toujours mieux. Quitte a passer aux dessus des lois, au dessus des hommes, au dessus de l’humanité certes, mais afin  d’éprouver, ne serait-ce que quelques secondes, une approche du bonheur véritable. Mais ce n’est pas cela être heureux, au contraire ce genre de pensée invite à l’exigence, puis de l’exigence on sombre dans la déception et de la déception dans le désespoir de n’être point satisfaits.

Pour moi, le bonheur, c’est tout autre chose, s’il se trouve en soi, c’est qu’il découle de choses simples et que, si l’on sait se montrer attentif à ce qu’il nous dit, il est inutile de le chercher indéfiniment. Seulement le vice de notre société c’est de ne pas savoir écouter, ou, si l’on perçoit de faibles murmures, de ne pas y attacher d’importance, de feindre l’ignorance. A tord! Tous ces indices, tous ces signes, tous ces appels, que le bonheur susurre, nous ne les entendons pas, nous nous en apercevons même pas car l’on considère que c’est faisant partie de notre quotidien.  Prenons l’exemple de la vie, vivre, être, exister, c’est le plus grand des bonheurs, sachez-le bien. Et pourtant, en sommes-nous réellement conscients ? Je vous le demande ? Voyez, il nous suffit juste d’ouvrir les yeux pour redécouvrir chaque jour le ciel, la terre, ces paysages, cette nature qui nous sont tant plaisants… Mais considérons-nous cela comme une joie en soi, comme un plaisir particulier?  Non, nous n’avons plus le temps d’apprécier cette pureté, le ciel, la terre, ces paysages, cette nature, nous paraissent ordinaires, sans attrait. Plus rien ne nous contente, avec le temps va l’exigence, nos appétits augmentent, nos sourires diminuent et nous ne sommes plus satisfaits. Pourquoi ? Il nous est de plus en plus âpre de nous délecter de ce qui devrait faire notre bonheur… Vous respirez, cela vous réjouit-il ? Vous savez marcher, vous pouvez parler, cela  vous enchante-t-il ? Vous pensez,  vous imaginez, cela vous ravi-il ? Nullement, car c’est normal… Et ce qui est normal n’a aucune raison d’être un facteur générant des sentiments.  En pensant ceci, on ne peut être heureux, car le bonheur n’est question que d’ouverture d’esprit et de volonté…

Le bonheur ne doit être considéré comme un acquis, c’est le combat d’une vie. Je vous invite à « faire chaque jour le serment d’être heureux » comme dirait le philosophe Alain.

Merci de votre attention.

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