CUPIDON : Rencontre et engueulade.

         Alors que cette matinée s’annonçait, à défaut d’être prometteuse, normale, je sentis une petite douleur au niveau de mon bras gauche (j’aurai pu dire au niveau de ma fesse gauche mais le manque de délicatesse aurait pu heurter la sensibilité de certains, donc je m’abstiendrai.) Je disais donc que je sentis une petite douleur au niveau de mon bras gauche. Furibonde, je regardais ce qui avait bien pu me toucher de la sorte quand je vis un petit bonhomme presque nu, blond, tout frisé, un arc à la main.

-         C’est pour quoi ? demandais-je.

-         Une erreur, dit-il en mettant une main sur sa bouche.

-         Je n’ai pas demandé d’erreur, désolée.

Et c’est alors que je cru tomber amoureuse d’un pantalon blanc et d’un débardeur rouge. Rouge… Couleur attirante, je me sentais pousser des ailes de taureau. Je volais… Non, je plaisante. Je ne volais pas, je me contentais de rester sur place, un air niais dépeint sur mon visage. Je me retournais vars le petit bonhomme, qui s’exclama comme une bande automatique.

-         Mademoiselle, vous n’avez pas demandé l’amour, mais l’amour vous a choisi.

-         Oh non, merci bien, je refuse.

-         Hélas, l’entreprise n’est pas réversible mademoiselle. Je regrette.

Et c’est à cet instant que je compris que Cupidon m’avait choisie pour victime, ou pour pleureuse privilégiée, au choix.

-         Une fléchette, constatais-je en analysant mon bras. Allez, dites-moi sur qui avez-vous envoyé l’autre ?

-         Hélas elle s’est cassée.

-         Suis-je donc condamnée à m’aimer… moi-même ?

-         Oh non. C’est pire que cela… Vous êtes condamnée à aimer… l’inaccessible.

-         NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNN !

Et si…