Un amour fou, Catherine Hermary-Vieille
Pas d’article cette semaine, pas trop de temps non plus… Je ferai bref, j’ai découvert LE livre, et pas n’importe lequel attention. Certes, j’ai bien commencé Julie de Lespinasse, Alfred Hitchcock, Freud mais il a fallu que j’en croise un autre. Tout comme Julie de Lespinasse, ce chef d’œuvre est une biographie, avec la différence que la demoiselle est du XVI ème siècle et non du XVIII (…siècle, évidemment, elle ne vivait pas du côté de Montmartre sauf erreur), et qu’elle s’appelle Jeanne de Castille. Je vous mets un résumé et poursuis.
« En 1509, à trente ans, Jeanne de Castille, fille d'Isabelle la catholique et de Ferdinand d'Ara on, héritière du plus grand empire du monde, est enfermée dans la sombre citadelle de Tordesillas : elle y restera plus de quarante-six ans au secret absolu. Veuve de Philippe le Beau, souverain des Flandres, elle fa aimé d'un amour fou. Qu'a fait Jeanne pour mériter ce châtiment, pourquoi son fils Charles Quint la surveille-t-il si étroitement? Quel mystère plane sur le vieux château?
En tant qu'historienne et romancière, Catherine Hermary-Vieille s'est penchée sur le terrible destin de cette reine d'Espagne que tout prédisposait au bonheur. Une multitude d'indices lui ont permis de donner une réponse à l'énigme de Tordesillas, un sens à cette existence de femme solitaire, amoureuse, abandonnée par son père, trompée par son mari et traie par son fils dans ce siècle raffiné et violent. ».
C’est extrêmement prometteur n’est-ce pas ? Pour l’instant je n’en suis qu’à 3 heures de lecture environ (livre que j’ai préféré laisser au CDI, donc que je ne lis que lors des trous de mon emploi du temps), ce qui correspond à la naissance, après celle d’Eléonore du petit Charles qui deviendra le fameux Charles Quint. Malgré la différence de siècles, une jeune fille s’identifiera facilement à Jeanne, à quelques nuances près évidemment. Sa perte de l’innocence, son incompréhension sur ce qui l’entoure, son désir de rester hors des conflits politiques, son amour éperdu pour le beau Philippe qui courtise toutes les jolies filles tant son désir de plaire est présent, font que l’on s’attache à cette princesse de Castille et que ces tracas deviennent nôtres. Non seulement l’histoire (et ce, dans tous les sens du terme) est belle, et en plus, malgré la romance évidente, elle pose des faits historiques important (les voyages de don Colon que la reine Isabelle soutenait ardemment, avec trop de passion sûrement, sans que cela implique nécessairement qu’Isabelle, dite « la catholique » n’était pas si catholique que cela…).
Alors si j’ai un conseil à vous donner, évincez tous vos aprioris sur les biographies qui seraient ennuyeuses à en mourir (elles ne retracent pas toutes la vie exceptionnellement autocentrée de Rousseau), et découvrez ce chef d’œuvre. Avis notamment adressé aux jeunes filles encore bien innocentes sur l’histoire de la vie…
NB: Un grand merci, Serge pour ce scan, la complémentarité est superbe. D'ailleurs, à y réfléchir, ce merci s'adresserait plutôt à votre gentille attention et tous vos mots bien choisis. Merci à vous, pour tout.
Votre chère Mélanie...