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ღ♥  Mon aire de repos  ღ♥
22 juillet 2007

Je l’aimais d’Anna Gavalda & Une touche d’amour de Jonathan Coe

J’ai retardé un maximum le moment d’écrire les articles sur les livres lus car il me faut être seule dans ma chambre et que cela me fait passer du tout au rien avec une bonne dose de cafard. Vacances en Tunisie terminée, ma parole, c’était fantastique, tant de monde, et de découvertes de l’autre que cette solitude qui m’a toujours enchantée me parait désormais bien désagréable. Nostalgie… Alala, mon cher Saïïïmon, unique et comme moi pourtant, mon Marcel Ich liebe dich, toi Julien que j'apprécie sincèrement, Richard qui vit à 10 km de mon « bledos » et tous ceux avec qui j'ai passé de bon moments (allez, ok, Matthias aussi, je t'aimais bien)… Les garçons, c’est vide là, très vide… Vive Monastir !

je_l_aimaisBref, je ne m’étale pas trop sur cela car j’ai le cœur gros une fois de plus. Les livres donc. Sur les bons conseils d’Edouard, lecture de Je l’aimais d’Anna Gavalda. Après avoir vu Ensemble c’est tout, on ne pouvait s’attendre qu’à du brio et ce fut le cas. Pas toutes mais beaucoup de choses sont dites. L’on entend trop souvent parler de ces couples, hommes et femmes qui restent sous le même toit pour ne pas perturber leurs petits conforts et habitudes. Ils s’accommodent de l’un, de l’autre, ne se voient plus, ne s’aiment plus, l’amour étant parti sans crier gare et en refermant la porte en un murmure. C’est confortable (?). Adrien, lui, a tout quitté, sa femme et ses deux filles car il s’est rendu compte qu’il s’était trompé. Chloé est bouleversée, elle ne s’y attendait pas. Elle passe quelques jours avec ses filles chez son beau-père, qu’elle pensait inapte aux sentiments. Ils se parlent beaucoup, une certaine admiration pour l’égoïsme du geste de son fils pointe parfois dans sa voix. Lui sa vie, il ne l’a pas vécue, il a tout gâché dans son souhait de la préserver, la femme de sa vie, il l’a laissée passer…

« La passion, la passion ! Je mettais ça entre hypnose et superstition, moi… C’était presque un gros mot dans ma bouche. Et puis, ça m’est tombé dessus au moment où je m’y attendais le moins. Je… J’ai aimé une femme. Je suis tombé amoureux comme on attrape une maladie. Sans le vouloir, sans y croire, contre mon gré et sans pouvoir m’en défendre. »

« Non ce n’est pas incroyable. C’est la vie. C’est la vie de presque tout le monde. On biaise, on s’arrange on a notre petite lâcheté dans les pattes comme un animal familier. On la caresse, on la dresse, on s’y attache. C’est la vie. Il y a les courageux et puis ceux qui s’accommodent. C’est tellement moins fatiguant de s’accommoder. »

une_touche_d_amour

Puis aussi, Une touche d’amour par Jonathan Coe. Pas de la mauvaise foi mais ma parole ce que ce livre peut-être bizarre ! Mon Dieu ! « Pourriez-vous énumérer les principales caractéristiques de votre groupe ? – La pâleur, la dépression, une extrême gaucherie sociale, la malnutrition, et l’inexpérience sexuelle. ». Je ne peux pas parler car je n’en sais absolument rien, que peut-être on doit admettre que l’auteur écrit bien mais tout de même ! Il m’est arrivé de lire certains livres où l’on sent de la torture d’esprit, de la méditation, des questions sur le suicide ou des choses bien sales de ce genre, et je me suis toujours demandé si c’était à commercialiser. Je veux dire par là, que l’on vend le malaise d’un homme, à moins que ce ne soit son inconscient ou entre instance qui nous parle… A-t-il un suivi psychologique ? Non, ce n’est pas comme les quelques lignes que j’avais trouvé au fin fond d’une libraire où un homme violait une jeune fille (descriptions incluses) mais l’on se sent mal en lisant cette « touche d’amour ». Quel nom étrange pour des récits conduisant sans autre choix un homme solitaire à son suicide. L’auteur peint cet homme, Robin Grant, étudiant trainant une thèse en littérature depuis plus de quatre ans, et Robin écrit ses personnages, tous tarabiscotés et en mal d’amour, déception, platonique, tromperie, et bien évidemment suicide entre les lignes. Bref, absolument pas jouissif, à moins de chérir un gène constant au fil des pages. Je terminerai comme je l’ai commencé : bizarre. A vous de voir.

« J’imagine que l’université jouait un rôle important dans votre vie intellectuelle collective. – Oui en effet. C’était là que nous achetons nos sandwiches. »

_  Avec en haut de la page, une photo du maréchal Montgomery se tenant devant un énorme tank. _ « J’étais en train de penser à l’obscénité phallique de ces engins. Je me dis parfois que la guerre n’est qu’une invention des hommes pour exhiber leurs érections en public. ». [Par une femme]

« Tu débarques ici comme un point d’interrogation ambulant. »

Et bien voilà qui est fait, je n’avais que ces deux livres et quoi qu’il en soit je n’aurais guère eu le temps d’en lire d’autres. Si quelqu’un a lu Une touche d’amour, je serais curieuse d’en lire les impressions. Mince, de nouveau serrement de cœur maintenant que je n’ai plus rien à écrire…

PS : Yeh mon Saïïïmon, toute à l’heure on m’a qualifiée de «déesse italienne» en me priant de participer au concours des Miss du bledos et alentours… Hi, hi et la vague de séduction se poursuit ^^.

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Commentaires
D
Ah très cher Edouard... Quel grand bonheur que de te lire! Chers lecteurs, je vous présente une personne dont la plume glisse avec des courbes quasi-parfaite. <br /> <br /> Je profite de ce petit commentaire pour saluer mon très cher Saïmon, véritable ami qui me manque prodigieusement.
E
En ce jeudi après-midi ensoleillé, je retrouve un vieux morceau de papier au fond d'un short, et, quelle ne fut pas ma surprise de lire sur ce dernier, l'adresse du site de Mélanie. C'est donc par le plus grand des hasards que j'ai atterri sur cette "Aire de repos". Je tiens d'abord à te féliciter pour la tenue du site, une esthétique irréprochable et savoureuse à souhait... Forcément sur mes "bons conseils" (dixit toi) tu as lu "Je l'aimais", ainsi, je ne peux qu'être enthousiaste en lisant ton excellente critique. Enfin, je suis aujourd'hui rassuré, la léthargie et la neurasthénie ne sont pas près de te tomber dessus. "Au commencement des temps, les mots et la magie étaient une seule et même chose." nous confiant Sigmund Freud. Puisse cette citation commander l'avenir de ce merveilleux site...
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