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ღ♥  Mon aire de repos  ღ♥
13 juillet 2007

Entretien avec un vampire, par Neil Jordan.

            entretien

Vingt-trois heures, allez soyons fou, je pose sans attendre mes pensées sur ce film. Il y a quelques semaines (oh mince ce que le temps passe vite) je découvrais avec un intérêt sans feinte le premier roman d’Anne Rice sur le thème du vampirisme (cf. quelques articles plus loin). Ce soir, découverte du film, Entretien avec un vampire, avec la même attention.

            Que dire ? Et bien ma foi, une réussite. Les passages longuets ont su être coupés avec dextérité et le choix des acteurs est digne de toute attente. Pour commencer Brad Pitt nous submerge en un Louis, vampire s’accrochant à sa mortelle humanité telle la véhémence accordée au dernier lever de soleil. Lestat… Ah pernicieux Lestat, magnifiquement interprété par Tom Cruise, immoral, désirable et félin à souhait dans ses habits aristocratiques du XVIII ème. « A croquer » pourrais-je même dire en badinant avec les jeux de mots et le double sens. Quant à Claudia qui demeura déplaisante et inamicale au possible dans le roman, elle tint ce soir grâce à mes yeux, peut-être en raison de l’interprétation de Kirsten Dunst. Le fait que Claudia paraisse moins petite fille (la poupée aux robes de marquises que je voudrais essayer) et que l’on la voit réellement adulte participe dans la compréhension de l’amour charnel entre elle et Louis, elle qui désire un corps de femme qu’elle n’obtiendra jamais. Cela est bouleversant, son tracas s’accroissant au fil des ans, de l’immoralité qu’elle avait copié à Lestat (mmm, quelle complicité lors des interprétations au piano, doigts fins parcourant les touches), elle est transportée par ses démons intérieurs tout comme son père et son amant à la fois, Louis. Et dans cet univers de plus en plus sombre, progressent l’amant et la bien aimée, laissant Lestat pour mort. Arrivée à Paris. Dans un moment de tourment, déambulant, Louis croise Armand. Armand qui est comme lui, un vampire, le plus âgé de tous. L’on aurait pu s’attendre à croiser un Dumbledore mais c’est en réalité un captivant Antonio Banderas qui nous fait face. Armand est immédiatement conquis. Louis perdra Claudia. Il refusera de ce joindre à Armand, craignant que ce dernier lui apprenne à ne pas regretter et ainsi le privant à jamais de sa souffrance qui le rend si différent. Et là je me delouclaudmande à très haute voix comment peut-on être en mesure de décliner quoique ce soit face à notre Zorro des temps modernes. Peut-être que s’appeler Brad Pitt est un fait aidant…

            Et comme pour beaucoup (mais pas l’Amour hein), il faut bien qu’il y ait une fin. Louis achève son récit par un Lestat amorphe et brûlé dont il ignore ce qu’il est devenu. Son jeune interlocuteur lui demande sa vie. Louis s’emporte d’être si peu compris et se volatilise après lui avoir proposé la mort. Apeuré, le journaliste s’enfuit dans sa décapotable où il glisse l’enregistrement dans sa radiocassette... Tadam, au volant il se fait mordre (sans que mort s’ensuive pour le moment) et pousser sur le siège passager par… Lestat en personne. Totalement affriolant, miam. Avec son air désabusé il annonce que cela fait deux siècles qu’il écoute ces jérémiades. « Ah Louis, Louis… ». Et il met de la musique en augmentant le son… La lutte pour s’intégrer à la modernité est bien engrenée…

Sympa vous ne trouvez pas ?

PS : J’avais quatre ans quand ce film est sorti, j’en ai désormais dix-sept. Comme quoi…

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