07/07/07: Marche Nuptiale de Mendelssohn
Marche_nuptiale_Mendelssohn (Ecouter)
Allez, à quoi bon résister n’est-ce pas ? Certes il aurait probablement était préférable, pour la bonne santé du sieur esprit de regimber avec plus de violence, et avec croyance, mais je manque de volonté ce soir… Eteignez les lumières, galbez-vous dans un lieu de confort, tamisez les lumières… Mmm, non, non, laissez-moi le choix de la douce musique.
Ce matin, mon romantisme au coin du bras et mon look américain des années 70 (très classe je vous assure, pas tous les jours, mais respectable) entrions ensemble dans l’Eglise de la ville. Un seuil franchi déjà des centaines de fois qui aurait pu faire en sorte que ce jour se fonde dans les autres. Seulement non, quand je suis rentrée, je fus accueillie par La Marche Nuptiale de Mendelssohn… Je ne peux trouver les mots … La remontée de la nef et cette saisissante et si significative musique… J’ai prononcé sur des notes appuyées le nom de l’Aimé en avançant les yeux à demi-clos, bercée. Mais doutez-vous bien que je ne pouvais laisser l’homme qui m’offrait ce cadeau sans même un regard. La musique était autre quand je gravis les escaliers menant à l’orgue. Je me tins debout longtemps à ses côtés sans oser prononcer un mot pendant que les doigts couraient sur l’instrument (en réalité un synthétiseur relié à des hauts parleurs, l’orgue refusant de libérer son ‘mi’ lorsqu’il est lancé). Lorsqu’il eut terminé, il me fit part de quelques morceaux jusqu’à ce que je le prie (et c’était bien le lieu, concédez-le) de me réaccorder La marche nuptiale. Debout, frôlant presque la voûte « céleste » de l’Eglise et à mon regard dédié chaque recoin de l’enceinte, nef, travée, transept, autel, cœur, déambulatoire… Un pur délice, il ne m’en fallait guère plus pour que perlent quelques larmes. Ah, ce fut magnifique. Chère amie, je t’écrivais l’autre jour que j’abandonnerai un peu de répit au romantisme, je n’excelle pas dans cette ignorance… Et cela, un jour fatidique à en croire les informations : le 7 juillet 2007, le 07/07/07. Aujourd’hui, jour choisi par de nombreux couples pour ce dire « oui », jour inoubliable tel qu’il n’y en aura qu’un, gravé dans les mémoires de tout ceux qui auront remonté la nef sur le même air. Ah, ce que c’est beau. D’autant plus que le cher pianiste me proposa par la suite de venir jouer quelques morceaux à la messe, ou venir tout simplement jouer, pour l’acoustique.
J’ai beaucoup de chance, il m’a été montré beaucoup d’or et de diamants ces derniers jours, un intime de la préciosité est en ma connaissance, merci.
En espérant que ce jour vous fut beau et exquis.
"Non sufficit orbis"... ^^